Les bullshit jobs sont-ils réservés aux américains ? Cocorico !!! Les bullshit jobs made in France existent !
Bullshit jobs signifie littéralement « emplois à la con / boulot de M….». David Graeber anthropologue américain est à l’origine de cette appellation. Cette expression désigne des postes de travail où la perte de sens submerge l’individu.
De plus, à ce non sens, d’autres éléments peuvent s’ajouter comme l’ennuie, l’absence de valeur ajoutée … Ces postes s’avèrent parfois même nuisibles au plus grand nombre, à l’environnement.
Dans la durée, l’exercice de ces activités sont sources de mal être. Les éventuels bénéfices secondaires finissent par se payer très cher (problème de santé, mauvaise humeur, stress, relations conflictuelles …).
Par exemple, quand les salariés parlent de leurs bullshit jobs, leurs ressentis s’expriment par ce genre de mots ou d’expressions:
- incohérent, superficiel, inutile, abusif, absurde …
- appauvrissement intellectuel, social, environnemental …
- dépossession des savoirs, de la créativité …
Bullshit jobs, burn-out, le fruit d’une économie discutable
Au delà des conséquences individuelles des bullshit jobs, le manque de sens global ou cumulé que cela induit va bien au delà de nos petites personnes.
Dans un univers contraint par ses ressources, l’impact sur le vivant est omniprésent. L’intelligence voudrait que les activités humaines soient particulièrement centrées sur la préservation des matières premières et leur valorisation. Près d’un tiers de la nourriture produite est gaspillée. (source de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.)
L’économie donne une place prépondérante à des métiers qui font illusion à nos besoins fondamentaux. Ils répondent à des nécessités de nos organisations, entreprises, dont elles mêmes n’ont profondément aucun sens pour notre fraternité, écologie, qualité et liberté de vie. Aussi, une économie qui s’appuie et croît sur la destruction de la valeur est une absurdité absolue dans un univers contraint.
Les travailleurs en col blanc, les cadres supérieurs, incarnent cette fracture existentielle. De façon symbolique, on pourrait dire qu’ils souhaitent retoucher Terre. Ils font des reconversions professionnelles dans les métiers manuels, de l’artisanat, de l’élevage, du commerce équitable … L’article de la journaliste Barbara Merle est un exemple de ce qui se joue.
Exemples de bullshit jobs
Vous travaillez peut être dans une activité où fréquemment vous vous interrogez sur le sens des tâches accomplies ou de l’organisation. Par exemple, en fin de journée, vous avez le sentiment que votre présence, vos actions, sont d’une profonde inutilité. Vous ressentez du désaccord, vos valeurs et convictions sont mises à mal.
Vous faites pour faire et jouez un rôle. Vos paroles portent du mensonge, vous agissez contre vos valeurs, trompez vos collaborateurs, arnaquez vos clients …
- Par exemple, ça peut être un ingénieur qui élabore une étude dont il sait ou finira par découvrir que son travail ira à la poubelle et n’aura pour unique objectif de justifier l’existence d’un service, d’une hiérarchie, l’obtention de financements.
- Autre exemple, un bûcheron reçoit l’ordre d’incinérer le bois qu’il coupe alors qu’il est transformable, utilisable.
Intrinsèquement un métier n’est pas un bullshit job mais certains postes de travail le sont. Les conditions et la finalité de l’activité exercée accentuent le ressenti de vivre un bullshit job.
Des postes de travail porteur de sens
L’emploi au delà de sa simple raison économique sous-tend les notions essentielles du travail, de co-création:
- réalisation personnelle, expression de la créativité,
- identification, appartenance, partage,
- reconnaissance, amour propre …
Autrement dit, les bullshit jobs continueront de fleurir en l’absence d’une volonté à prioriser ce qui est essentiel et source d’épanouissement pour la Terre, la préservation et la valorisation du vivant.
Les bullshit jobs classés en cinq catégories:
- « larbins » ou « faire-valoir »
- « porte-flingues » ou « sbires »
- « rafistoleurs » ou « sparadraps »
- « cocheurs de cases »
- « petits chefs » ou « contremaîtres »
Si vous vivez un bullshit job, il est peut-être temps de trouver ce qui fait sens pour vous. Sortez de vos représentations limitantes, fixez vos objectifs et mettez en action, cliquer ici !
En savoir plus sur les Bullshit jobs:
- Les cinq grandes familles de jobs à la con, par Quentin Périnel – lefigaro.fr (septembre 2018)
- Jobs à la con, la spécificité française, par Gérald Andrieu – lexpress.fr (octobre 2018)
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