Entrer en réaction – besoin d’existence ! d’affirmation de soi … mais aussi de se protéger, de se fuir en étant dans l’invective, la contestation … de tout, cela évite de se regarder soi même et de s’abstenir d’un minimum d’introspection.
Entrer en réaction de façon impulsive c’est laisser le champ libre à l’émotion, c’est être touché dans ses valeurs, dans ses croyances, dans ses limites … c’est perdre son self-contrôle face à un événement, une personne … c’est être déstabilisé par une situation qui nous confronte à ce que nous ne pouvons pas accepter, croire, tolérer … cela vient nous cueillir là où nous avons parfois un équilibre à développer, une progression de développement personnel à atteindre pour vivre plus de paix intérieure.
Si entrer en réaction peut créer de saines oppositions ou des complémentarités constructives, être en réaction de façon régulière et viscérale peut :
- engendrer de la souffrance, du stress …
- masquer un état profond de non acceptation de soi, du monde
- contribuer à amplifier un phénomène, sa source et ses réponses
Entrer en réaction : quels besoins ?
Entrer en réaction c’est ressentir un besoin impératif de s’exprimer par des mots et ou par des actes. Plus forte est l’émotion, plus forte la réaction sera à même de se manifester.
Il ne s’agit pas d’être dans le contrôle de ses émotions aux risques d’en perdre sa spontanéité, sa congruence, son humanité … mais d’être en mesure de :
- les accueillir avec plus de sérénité,
- les identifier avec plus de clairvoyance,
- les gérer avec plus de conscience,
Comment accueillir autrement ses émotions ?
Que révèlent-elles ? En quoi font-elles écho en nous ?
Quel plan est-il nécessaire de travailler (affectif, croyance, valeur, vie privé, vie professionnelle …) ?
Entrer en réaction : ego et intimité
Entrer en réaction c’est réagir à une situation au travers de ce que nous en percevons et ressentons. Autrement dit, entrer en réaction nous révèle bien plus qu’il n’y paraît, c’est aussi parfois le lieu de nos jugements, de notre ego … Comme nous ne nous sommes pas ou peu éduqués à notre intimité émotionnelle, nous avons les plus grandes difficultés à :
- parler de soi, de ses ressentis
- gérer ses émotions
- exprimer ses besoins
il est plus facile de parler des autres, de tout ce qui nous est extérieur … alors nous commentons les faits et gestes des autres, les événements … mais à y regarder de plus prés que faisons-nous réellement quand nous parlons d’autre chose que de soi ? Et bien, nous parlons tout simplement de nous de manière indirecte.
Exemples :
- vous pouvez dire : « tu ne m’écoutes pas » ou « j’ai besoin d’être écouté »
- vous pouvez dire : « cette personne m’insupporte, elle est comme ci, elle est comme ça … » ou « quand je vois cette personne je ressens … je perds mes moyens … »
Au travers de nos commentaires, nous parlons de notre vision, de nos perceptions, de nos besoins respectés ou non, de notre niveau de tolérance, de nos goûts … Apprendre à s’écouter peut aider à avancer vers une plus grande compréhension de soi. « On ne parle jamais que de soi. »
Faites donc une rétrospective de ces dernières semaines, mois, années et voyez de quoi, de qui, vous parlez en général et comment le faites-vous ! Comment pourriez-vous l’exprimer sous une formulation plus personnelle qui parle de vos besoins, de vos émotions, de vos ressentis ?
Regardez également, ce à quoi vous pensez régulièrement et mesurez si nécessaire l’écart qui peut exister entre vos pensées et vos paroles. Etes-vous en cohérence entre vos ressentis, vos pensées et vos actions ?
3 raisons de ne pas entrer en réaction
1 – Entrer en réaction c’est donner l’opportunité d’augmenter l’échange, l’effet de balancier que génère nos réactions est énergétique. Exemples : il y a dispute si les protagonistes ne cessent d’en rajouter, d’autant plus si cela s’amplifie de manière crescendo. Plus nous consommons un produit ou un service, plus ces derniers prolifèrent. Autrement dit, lorsque nous arrêtons d’entrer en réaction avec quoique ce soit nous nous offrons la possibilité d’y mettre un terme.
2 – Ne pas entrer en réaction, c’est l’opportunité de s’économiser une dépense d’énergie quelque peu destructrice, pouvant être perçue comme négative. Transformer ou tourner cette énergie en positif ! agir pour soi, en faire une ressource qui puisse repousser les croyances limitantes, aller vers plus de connaissance de soi.
3 – Se donner la possibilité de ne pas entrer en réaction c’est s’offrir, ainsi qu’à autrui, la possibilité d’en faire autant. Comme nous avons ce choix là, nous avons aussi celui d’entrer en réaction et d’encourager le phénomène de balancier.
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