Nous pouvons aborder toutes choses et événements de notre vie sous l’angle du hasard ou y voir la source de causes à effets.
En est-il de même concernant nos malaises, la maladie, ou s’agit-il de la faute à pas de chance ?
« Mal à dit » quand le corps nous raconte
« On ne doit pas chercher à guérir le Corps, sans chercher à guérir l’âme. » – Platon.
Si sournoise et incompréhensible soit elle, la maladie viendrait-elle nous signifier quelque chose ?
Dissociée de toute compréhension, nous la voyons, la vivons et l’accueillons comme une injustice cruelle qui frappe là où l’on ne l’attend pas.
Mais que connaissons-nous vraiment de notre corps, de nos processus biologiques, de notre mental, de notre patrimoine et transmission génétique, des effets de la pollution environnementale … ?
En réalité pas grand chose, car jusqu’à très récemment la corrélation corps/esprit était encore pour beaucoup plus un concept, une culture, qu’une réalité.
Avec les progrès de la science perçant les secrets de l’infiniment petit (cellules, ADN …), se confirme qu’au plus profond de notre être, de nos cellules, tout est inter-relié ce qui tend à rejoindre la logique du diagnostic global des médecines traditionnelles (Inde, Chine …) portant non pas sur la simple correction du symptôme mais sur la globalité de la personne et des causes du « mal a dit ».
Le sens de la maladie peu apparaître clairement quand la relation de cause à effet est évidente selon le symptôme, le mal être … ou selon l’état de conscience que l’on a de sa situation, de ses agissements … mais quand il s’agit de la manifestation de processus inconscients, de la génétique, de maladies complexes … le lien de cause à effet tend à nous échapper, à nous plonger dans l’incompréhension …
Certains auteurs tel que:
- Lise Bourbeau,
- Jacques Martel,
- Michel Odoul,
- Thierry Janssen,
- Christian Flèche,
- Debbie Shapiro,
- Jean-Patrick Chauvin,
- Rose et Gilles Gandy …
proposent des lectures de la symbolique que peut représenter chaque type de maladie. Loin d’être une science exacte ces propositions peuvent apporter des éléments complémentaires soutenant la personne dans son processus d’évolution.
Somatisation et burn-out
Toute maladie à sa/ses cause(s) ! Les maladies psychosomatiques et leurs symptômes sont connus pour avoir des causes en lien avec l’état psychique. Des réactions cutanées aux migraines, des angoisses aux crampes d’estomac … des troubles du sommeil au burn-out, le corps va être un avertisseur, il utilise des signaux d’appel au secours dont il ne suffit pas de désamorcer l’alarme (le symptôme) mais d’en régler le conflit afin de ne pas voir les symptômes revenir ou apparaître sous une autre forme.
Souvent consciente de son état de forme relative, de sa vitalité vacillante … la personne a du mal, et toujours pour de bonnes raisons, à s’accorder du temps, à prendre soin de son corps, à entendre les manifestations de signes avant-coureurs … par ignorance, paresse, difficultés, éducation …
La force d’investigation, d’introspection, à cheminer vers soi est alors une possibilité pour espérer retrouver plus durablement l’équilibre et la santé, car ignorer son histoire … c’est être amené à la revivre, à renouveler les erreurs du passé, à maintenir des processus inconscients, à limiter les changements de conscience.
Alors que la prévention exige du temps, de l’introspection, de la découverte, de l’attention, de l’écoute … de la discipline nous optons vers la facilité du soin réparateur immédiat et reprenons les comportements habituels jusqu’à la prochaine fois, jusqu’à ce que notre expérience devienne source d’enseignement durable, parfois malheureusement de façon violente, jusqu’à vivre un événement extrêmement fort qui change notre vision, nos croyances, notre relation à soi et au monde.
Avant le burn-out, il n’est pas rare que le salarié soit passé par des désagréments physiques qu’il a occulté, minimisé … jusqu’à la prise de psychotropes. Contraint par ses paradoxes et croyances, luttant physiquement, le mental et le corps finissent par s’effondrer.
Entendre ou ignorer les signes de la maladie
Qu’est ce que la maladie raconte de soi, de son héritage génétique, de son histoire, de ses comportements, de ses pensées, de ses émotions, de ses peurs, de ses sentiments … ?
« Nous sommes les seules créatures sur Terre à pouvoir transformer notre biologie au moyen de nos pensées et de nos émotions. » – Aryel Sanat
Notre absence à pouvoir expliquer rationnellement les causes de la maladie doit-elle pour autant nous conduire à penser que la maladie est le fruit du hasard ?
A observer la vie, la nature, il est évident que le hasard n’a pas sa place.
Ce que nous appelons hasard est notre incapacité à y voir clair dans l’enchevêtrement de la cause à effet qui nous échappe.
Là où l’Homme perd le contrôle, deux chemins se présentent:
- sans remettre à l’acceptation du hasard, ce qui peut être à la fois source d’humilité mais aussi une forme de fuite à prendre son éventuelle part de responsabilité
- chercher à comprendre pour corriger, changer ce qui peut l’être … avoir le sentiment d’être de nouveau acteur de sa vie tout autant que nous pouvons l’être ou le penser
« Il n’existe que deux façons de vivre votre vie. L’une comme si rien n’était un miracle. L’autre comme si tout était un miracle. » – Albert Einstein
Pour vous y a t-il une voie à privilégier ?
Quand il vous arrive d’être malade, y mettez-vous du sens, cherchez-vous à identifier les raisons, que faites-vous pour vous en prémunir ?
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